Élection de La Flèche.
24. Gabriel-Joseph YVER des RIVIÈRES, écuyer (1):
D'azur à une fasce d'or, accompagnée de trois étoiles de même, 2 en chef, 1 en pointe.
25. Michel AUVÉ, sieur de Genièbre, avocat au siège présidial de La Flèche (2) :
De gueules à un chevron d'argent, accompagné de trois étoiles de même, 2 en chef, 1 en pointe.
(1) YVER, éc., Sgrs de Touchemoreau, Clairfeuille, Saint-Aubin, des Rivières.
Famille peut-être d'origine poitevine, descendant des seigneurs de Touchemoreau, 1405, passée en Normandie où elle posséda la seigneurie de Saint-Aubin et celle de Clairfeuille, dans la Généralité d'Alençon.
Cette famille vint ensuite dans le Maine où Gabriel-Joseph Yver, écuyer, sieur des Rivières, sus-cité, était bailli de SainteSuzanne, 1681, et épousa Françoise Lepelletier. Son petit-fils, avocat distingué au Mans, y continua sa descendance jusqu'à la Révolution.
Joseph-Marie Yver de Touchemoreau, écuyer, avocat au Mans, fut en 1770 conseiller du Corps de ville du Mans.
Son fils Pierre-François Yver, écuyer, dit le chevalier de Touchernoreau, fut convoqué à l'Assemblée de la Noblesse du Maine, en 1789, pour l'élection de députés aux Etats-Généraux. Il émigra ainsi que son frère officier et leur descendance s'éteignit peu après.
Armes : d'azur à la fasce d'or, accompagnée de trois étoiles du même, 2 en chef et 1 en pointe. (Arm. de Normandie).
(2) Michel Auvé appartenait vraisemblablement à la même famille que Pierre Auvé, Sr de la Fontaine, avocat au même siège, cité à l'article 11ci-dessus.
26. Vincent LE BRET, écuyer (1)
D'or à un sautoir de gueules, cantonné de quatre merlettes de sable, 1 en chef, 2 en flanc, 1 en pointe, le sautoir chargé de quatre coquilles d'argent, 1 à chaque extrémité et en coeur aussi chargé d'un écusson d'argent, surchargé d'un lion de sable.
(1) LE BRET, chev., Sgrs du Mesnil-Guibert (1486), de Nucourt et Boisgilon, près Gisors en Normandie, de Flacourt, Faverieux et Vert, près Mantes, de Pantin, près Paris, d'Hermé, près Bray-sur-Seine, comtes de Selles, à Selles-sur-Cher, en Berry; du Doussay, à Saint-Germain-du-Val, de la Potardière et la Bruère, à Crosmières, en Anjou.
Famille originaire de Gisors, où elle a rempli pendant plusieurs générations le principal office de judicature avec le titre de vicomte de Gisors. En septembre 1578, des lettres de noblesse furent accordées par Henri III à Robert Il. Le Bret, Sgr de Nucourt et de Boisgilon, capitaine de 100 arquebusiers à cheval et de 100 hommes à pied, gouverneur de Gisors, 1560, et de Mantes, 1568, qui avait servi pendant trente ans, sous les rois, ses prédécesseurs.
La branche aînée, en Normandie, s'est illustrée dans les grandes magistratures des Parlements et dans les Intendances de province, où elle a occupé pendant deux siècles les plus hautes fonctions ; elle s'est éteinte en 1776.
La branche cadette s'est implantée en Anjou par le mariage en 1666 de Vincent Il. Le Bret, sus-inscrit, vicomte de Gisors, avocat au Parlement de Paris, avec Anne-Marie Denyau, fille de Jacques Denyau, conseiller au Présidial de La Flèche, cité à l'article 6, et de Jeanne Bidault. Il s'établit à La Flèche vers 1674 et y devint président du Grenier à sel. Sa descendance s'est distinguée dans les armées du Roi.
Cette famille a été maintenue dans sa noblesse dès 1594, puis en 1667 en Normandie.
En 1789, Cardin-Victor-René Le Bret, Sgr de la Bruère, à Crosmières, assista à l'Assemblée de la noblesse d'Anjou pour l'élection de députés aux Etats-Généraux.
Cette dernière branche française s'est éteinte en 1926 en la personne d'Henri-Cardin, comte Le Bret, décédé sans hoirs, qui fut inhumé à Crosmières (Sarthe).
Une branche des Le Bret avait quitté la France lors de la Révocation de l'édit de Nantes et s'établit en Wurtemberg, d'où elle est passée en Bavière; elle y a été confirmée dans sa noblesse sur les registres de la chancellerie bavaroise sous le nom de Le Bret de Nucourt. Elle compte encore des représentants en Allemagne.
Armes . d'or au sautoir de gueules, cantonné de 4 merlettes de sable, à l'écusson en coeur d'argent, chargé d'un lion de sable, armé et lampassé de gueules.
27. Alexis CADOR de LOUSELIÈRE, conseiller au présidial de La Flèche (1) :
D'azur à trois émerillons éployés 2 et 1.
28. Urbain COT'TEREAU, conseiller du roi, président au grenier à sel de Malicorne (2) .
De sinople à trois lézards d'argent, 2 et 1.
29. Claude [de] CHATEAUDORCY, conseiller du roi, et son premier président en l'élection de la Flèche :
D'azur à un château d'or, et un chef de gueules, chargé de trois étoiles d'argent.
(1) Alexis Cador, S. de Louzelière, épousa Marie Bidault.
(2) COTTEREAU, éc., Sgrs de la Bédouère, à Cerelle,
Champart, la Poissonnière, du Plessis, Courcelles, la Cussardière, la Planche, du Rocher, des Aubiers, etc.
Famille de Touraine. Claude Cottereau, Sgr de la Bédouère, comparut en 1668 lors de la Recherche de noblesse et entendit maintenir la qualité de chevalier et d'écuyer. Il cite plusieurs de son nom et de sa famille, dont l'un gentilhomme ordinaire de la Maison du Roi, l'autre président du Présidial de Tours, et d'autres demeurant en Berry et Sologne. Il déclara porter: d'argent à trois lézards de sinople et il justifia la possession du titre de noblesse depuis l'an 1517 commençant en la personne de son bisayeul.
Les Cottereau ont fourni des maires de Tours en 1525, 1579, 1627 et 1671.
Une branche de cette famille, dite Cottereau de Granchamps, en Poitou, a fourni pendant plus de 150 ans une suite de militaires qui ont servi dans les mousquetaires de la garde du Roi et furent chevaliers de Saint-Louis. Le dernier, Joseph-Pascal Louis Cottereau de Grandchamps, chevalier, Sgr de la Tour d'Oiré, en Poitou, assista en 1789 à l'assemblée de la noblesse du Chatelleraudais pour l'élection de députés aux Etats-Généraux. Il émigra ainsi que son frère et son fils, qui décéda sans alliance en 1829.
On trouve au XVIIIe siècle les Cottereau qualifiés écuyers, à Noyen, alliés aux de Vaugiraut et Dubois des Vaux.
Armes : d'argent à trois lézards grimpant de sinople, 2 et 1,
30. Louis-Jean de CHAMPCHEVRIER, éc., Sr de la Forterie (1) :
De gueules à une aigle à deux têtes d'argent, couronnée, becquée et membrée d'or.
31. René de MOGAS, éc., Sgr. de Sermaize (2) et feue Chrysanthe-Louise de CHAMPLAIS de COURCELLES (3), son épouse :
D'azur à un chevron d'or, accompagné de trois têtes de lion arrachées de même, 2 en chef, 1 en pointe [Mogars].
Accolé - D'argent à trois fasces de gueules, surmontées de trois aigles de sable. [Champlais].
(1) CHAMPCHEVRIER, chev., Sgrs des Loges, à Morannes, la Forterie, à Daumeray, Orval, de Soudé, à Vion, de Sautré, à Saint-Denis-d'Anjou, etc., en Anjou; - de Saint-Brice, l'Aunay, à Saint-Brice, de Souday et du Plessis, à Auvers-le-Hamon, etc., au Maine.
Famille tourangelle, d'origine chevaleresque, dont deux membres ont pris part aux Croisades. Ils furent seigneurs de Saint-Brice, près Sablé, au Maine aux XIVe et XVe siècles. Au XVIIe siècle, une branche s'établit au manoir des Loges à Morannes, élection de La Flèche.
En 1667, Louise Godron, veuve de Benjamin de Champchevrier, vivant Sr de l'Aunay, à Saint-Brice, demeurant paroisse de Morannes, comparut lors de la Recherche de noblesse et entendit maintenir pour elle et ses enfants la qualité d'écuyer portée par son mari, qui était cadet de sa maison et portait: d'argent à l'aigIe éployée de gueules, membrée, becquée et couronnée de sable.
Louis-Jean de Champchevrier, S. de la Forterie, épousa en 1696 Marie-Lucrèce de Collasseau.
(2) MOGARS, ou Maugas, éc., Sgrs du Grip, à Durtal, olim Saint-Germain-de-Daumeray, la Piletière, la Maugassière, barons de Sermaise, en Anjou.
La famille de Mogars, ou Mogas, est originaire d'Anjou. René de Mogas, S. de Sermaise, du Grip, la Piletière, demeurant paroisse de Saint-Germain, près Daumeray, comparut en 1667 et entendit maintenir la qualité d'écuyer ; il était cadet de sa maison et déclarait porter : d'azur à un chevron et trois têtes de lion d'or. Il produisit les lettres obtenues par François Mogars, son père, en avril 1658, par lesquelles S. M. aurait déclaré ledit Mogas issu de noble race et le maintenait en sa noblesse, sans être tenu d'en rapporter les titres, attendu leur perte dans les guerres civiles. Ces lettres furent vérifiées en les diverses chambres et il fut maintenu en 1667.
René de Mogars, sus-cité, chevalier, Sgr de Sermaise, du Grip, des Petits-Mans et des Vaux, épousa en 1652 à Courcelles Louise-Chrisante de Champlais de Courcelles, et décéda âgé de plus de 91 ans en 1718.
Armes : d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois têtes de lion arrachées de même, 2 et 1.
(3) CHAMPLAIS, chev., Sgrs de la Masserie, Vandoeuvre et Broussin, à Fay, de Fay, des Vieilles-Courcelles, à Courcelles-laForêt, de Souvré, à Bazougers, Auvers, à Bonchamp, du Fertray, à Ballée, etc., barons puis marquis de Courcelles, au Maine; - de la Bourdelière et Passay, à Saint-Martin-de-Sauzay, Cerveau, aux Aubiers, de Saint-Clémentin, la l,ionnière, du Puy-Jourdain, de la Flocellière, à Sainte-Verge, etc., en Anjou et Poitou.
Ancienne et importante famille originaire de Bretagne, qui a occupé des emplois et des charges honorables dans les conseils du Roi, aux armées et à la cour.
Les Champlais, originairement Champelais, se sont établis dans le Maine au XIVe siècle par le mariage en 1370 de Georges de Champlais avec Perronelle de Montourtier, dame de la Masserie, à Fay.
La terre des Vieilles-Courcelles leur vint par mariage en 1480. La baronnie de Courcelles fut érigée en marquisat, par lettres-patentes de mai 1667, pour un de leurs descendants.
La branche des seigneurs de Courcelles s'est éteinte en 1706; celle des seigneurs de la Masserie s'est prolongée jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Une branche cadette s'établit en Poitou et y fut maintenue dans sa noblesse au XVIIe siècle.
Comme suite des preuves de noblesse faites en 1686 et 1724, pour entrer à la maison royale de Saint-Cyr, et en 1739, pour un canonicat en l'église de Tournay, d'Hozier certifia que les actes produits justifiaient une possession de noblesse constatée par titres depuis Jamet de Champlais, 9° ayeul, en l'an 1403, année de son mariage avec Jeanne de Rouillon.
François et Charles de Champlais, de la branche de la Masserie, furent convoqués en 1689 à l'arrière-ban de la noblesse du Maine.
Louise-Chrisante de Champlais, sus-citée, était fille de Louis de Champlais, qualifié marquis de Courcelles, maréchal des camps et armées du roi, et de Catherine du Val, sa seconde femme.
Les armes primitives étaient : fascé d'argent et de gueules. Ce qui a fait dire par d'anciens auteurs que les Champlais descendaient d'un roi de Hongrie. Ils ont eu aussi la prétention non justifiée de descendre d'un duc de Bretagne du temps de Dagobert.
Armes: d'argent à trois fasces de gueules surmontées de trois aigles éployées de sable.
La branche des Sgrs de la Bourdelière, en Poitou portait: d'argent à 3 fasces de gueules, à la bordure de sable chargée de perles (besants) d'argent.
32 . Catherine de FEUGUEROLLES (1).
D'azur à un chevron d'argent, chargé de deux lions affrontés de sable, et accompagné de trois glands d'or, 2 en chef, 1 en pointe.
33. Louis de CLINCHAMP, éc., Sgr de Voisines (2):
D'argent à une bande engreslée de gueules, accompagnée de six merlettes de même en orle.
(1) FEUGUÉROLLES, éc., Sgrs de Princé, la Formondière, la Cour, Lémeraie, l'Orière, etc.
Famille d'origine normande, que l'on trouve vers 1666 dans la généralité de Rouen et dans l'élection de Lisieux. Une de ses branches était fixée au XVIIe siècle dans l'élection de la Flèche.
François de Feuquerolle, éc., S. de Princé, demeurant à Durtal, comparut en 1666 et entendit maintenir la qualité d'écuyer, se disant aîné issu de cadet de sa maison, originaire de Normandie, où d'autres de ses parents sont du même nom et portent les mêmes armes, qui sont : d'or à un brin de fougère de sinople et une bande d'argent sur le tout.
Catherine de Feuquerolles, sus-citée, soeur de ce dernier, était fille d'un capitaine du château de Durtal. Elle fonda en 1698 la chapelle de ce château ; elle mourut en 1706.
Les Feuquerolles, alias Feugerolles, de Normandie, y sont qualifiés Sgrs de Canteleu et du Bus.
Les armes de cette famille, diversement blasonnées, présentent toutes le brin de fougère, qui rappelle leur nom.
Claude de Feuquerolles maintenu en 1668 en l'élection de Lyon portait : d'azur à la branche de fougère d'or posée en bande.
Cette description semble la plus exacte des armes de cette famille.
Le Nobiliaire de Normandie les décrit de même, mais avec des couleurs différentes et un chef de sable.
Les armoiries données à l'article 32 ci-dessus semblent avoir été données d'office.
(2) CLINCHAMP, chey., Sgrs de la Ménarderie et Chavigny, Saint-Marceau, Tiret, Villiers, la Cenerie, Voisines, à Noyen, etc., comtes de Clinchamp, au Maine.
Nous avons cité à l'article 51, de l'Election du Mans, cette famille qui tire son origine de la terre de Clinchamp, près Chemilly, au Perche, à 6 kilomètres de Mamers.
Louis de Clinchamp, S. de Saint-Marceau et y demeurant, comparut en 1667, lors de la Recherche de noblesse ; il était l'aîné de sa maison et disait ne connaître personne autre de sa maison que ses fils Jacques et Louis. Il déclarait porter : d'argent à une bande ondée de gueules, bordée de sable, accostée de 6 merlettes de même. Il fit la justification de sa noblesse depuis l'an 1463, en la personne de son trisayeul.
Jacques de Clinchamp, écuyer, S. de Tiret, demeurant à Vibraye, faisait la justification de sa noblesse depuis 1556, en la personne de son bisayeul. Il portait les mêmes armes.
Jacques de Clinchamp, Sgr de Saint Marceau, en 1675, et en 1689, Françoise de Bergeau, sa veuve, ainsi que Louis de Clinchamp, de Commer, furent convoqués à l'arrière-ban de la noblesse du Maine.
Louis de Clinchamp, sus-cité, Sgr de Voisines et de Radray. colonel de cavalerie, épousa en 1692 Marie de Maillé.
En 1789, Jacques-René de Clinchamp, commandant de la citadelle de Port-Louis, Robert-Giancolet de Clinchamp, officier au Régiment de Royal-Cravate, Jean-Jérôme-Giancolet, baron de Clinchamp, Sgr du Tertre, et dame Madeleine-Thérèse Hurault de Saint-Denis, veuve d'Antoine-Etienne-François, comte de Clinchamp, Sgr de St-Marceau, assistèrent à l'assemblée de la Noblesse du Maine pour l'élection de députés aux Etats-Généraux.
Armes : d'argent à la bande ondée de gueules, bordée de sable, accompagnée de six merlettes de gueules.
Cette famille s'est éteinte dans le Maine au milieu du XIXe siècle.
La similitude de nom et d'armoiries doit faire croire que ces Clinchamp sont une branche cadette des Clinchamp, seigneurs de la Buzardière, à Changé, et de Meurcé, dont un membre assistait en 1508 aux Etats du Maine, et qui portait:
d'argent à six pigeons de gueules, 3, 2 et 1.
Cette famille a donné un cardinal et un évêque du Mans, en 1298.
La famille de Clinchamp du Maine paraît tout à fait distincte d'une autre famille de Clinchamp, d'ancienne extraction, originaire de Champagne, transportée en Normandie, où elle a donné son nom à la terre de Clinchamp, près Falaise, encore existante sous le nom de Clinchamp-Bellegarde, et qui porte : d'argent au gonfanon de gueules.
35. Charles LE NOIR, curé de la Flèche (1):
D'argent à trois têtes de mores de sable 2 et 1 -
(1) LE NOIR, S. de la Cochetière, à Cheviré-le-Rouge, des Ormeaux, Montabon, etc., en Anjou.
Famille angevine répandue dans le pays fléchois aux XVIIe et XVIIIe siècles, où elle a exercé de nombreuses charges de judicature, et fourni des échevins ou maires à la ville de La Flèche.
En 1627, noble Charles Le Noir, S. des Ormeaux, est conseiller au Présidial de la Flèche.
Charles Le Noir des Ormeaux, S. de la Cochetière, curé de La Flèche, en 1693, fut conseiller clerc au même Présidial.
Cette famille s'est continuée en Anjou jusqu'à nos jours et y compte encore des représentants.
Armes : d'argent à 3 têtes de maures de sable, tortillées d'or, posées 2 et 1.
Il y a lieu de croire que les Le Noir, S. de Chantelou, qui ont donné un échevin de la Flèche (1759-1761) appartenaient à cette famille.
LE NOIR, éc., S. de Chantelou, à Villerable, de Villerable, Villeromain, etc., en Vendômois.
Joseph Le Noir, écuyer, Sgr de Chantelou, garde de la porte du Roi, décéda à Chantelou en 1762.
Celui qui fut échevin de la Flèche épousa Catherine Deniau, dont un fils, Henri-Francois-Louis Le Noir de Chantelou, né à La Flèche en 1748, fut conseiller-secrétaire du Roi, puis anobli par lettres-patentes du 8 septembre 1825. Un de ses fils, Henri Le Noir de Chantelou, né à La Flèche en 1790, fut créé baron à titre personnel par ordonnance du 7 juillet 1830
Les lettres-patentes de 1825 comprenaient un règlement d'armoiries : de gueules au chevron d'or, accompagné en chef de 2 roses d'argent, et en pointe, d'une tête de lion arrachée d'or.
36. La communauté des chirurgiens de la Flèche
D'azur à un saint Cosme et un saint Damien d'or et une flèche de même couchée en pointe.
D'azur à un lion d'argent.
(1) DOYSSEAU, S. du Loridier et de Thiou, à Téloché, Mortray, la Perraudière, la Moynerie, Richelieu, à l'Homme, des Noës-Blanches, à Saint-Jean-du-Bois, etc., au Maine.
Les Doysseau sont originaires du Mans et occupèrent dès le XVIe siècle dans cette ville les principales charges de judicature. Ils ont fourni plusieurs échevins du Mans, depuis 1608.
Charles Doysseau, écuyer, sieur de Richelieu, à l'Homme, maître des eaux-et-forêts du comté du Maine, grenetier du grenier à sel de Malicorne (1636), est le père de Philibert Doysseau, conseiller du Roi, grenetier au même siège (1683). Ce dernier est vraisemblablement celui cité ci-dessus, qui, conseiller du Roi, lieutenant général au présidial de La Flèche, fut maire de cette ville en 1690 et 1691.
Les armoiries de Louis-Antoine Doysseau, échevin du Mans en 1763, étaient :
d'azur à 3 losanges d'argent, 2 et 1, surmontés d'une étoile d'or. (Arm. des Echevins).
38. Jeanne LEVEQUE, veuve de N... de MOULINNIAT :
D'argent à un chevron d'azur, accompagné de trois tourteaux de pourpre, 2 et 1.
39. Feu René de MONTPLACÉ, éc., Sr de Montplacé (1), suivant la déclaration de Catherine LE VACHER, sa veuve :
D'azur à une croix d'or, cantonnée de quatre fleurs de lys de même. [ Montplacé].
40. René de VAUGIRAULT, éc., Sr de Cherreau (2)
D'argent à une ai-le à deux têtes, éployée de sable, languée, becquée et membrée de gueules
(1) MONTPLACÉ, chev., Sgrs de Montplacé, à Jarzé, la Motte-Liziard, à Notre-Dame-du-Pé, Pommerieux, Verrières, etc., en Anjou.
Famille noble originaire d'Anjou, tirant son nom de la terre de Montplacé, à Jarzé.
René de Montplacé, chevalier, seigneur du dit lieu, demeurant à Notre-Damé-du-Pé, élection de la Flèche, comparut en 1667, lors de la Recherche de noblesse. Il entendit maintenir sa qualité d'écuyer, étant l'aîné de sa maison et ne connaissant de ses nom et armes que son oncle, dont il est parlé ci-après. Il portait : d'azur à une croix d'or, cantonnée de 4 fleurs de lis de même.
François de Montplacé, son oncle, demeurant paroisse de Bourg, élection d'Angers, fit en 1668, une déclaration analogue. Ils furent maintenus.
Ils justifièrent la possession du titre de noblesse depuis l'an 1434, commençant en la personne du cinquième ayeul dudit François, sixième ayeul de René, qui a donné lieu à l'article ci-dessus.
Armes : d'azur à la croix d'or, cantonnée de 4 fleurs de lis de même.
(2) Voir pour la famille de Vaugirault l'article 97 de l'Election du Mans.
René de Vaugirault, sus-cité, était seigneur du fief de Chevereau, à Noyen. Il fut convoqué à l'arrière-ban de la noblesse du Maine en 1689 et il est mentionné comme jouissant de 300 livres de rente.
Un gentilhomme de cette maison figure aux Etats du Maine en 1614.
Armes : d'argent à l'aigle à deux têtes éployée de sable, becquée, languée, éclairée et membrée de gueules.
Certaines branches portaient l'aigle couronnée.
41. Pierre HULLIN, éc., Sr de Loumeau (1)
De gueules à deux bandes d'argent, accompagnées de six besants de même.
42. Louis-Charles LE VACHER, Sgr d'Alancé (2)
D'or à trois rencontres de vache de gueules, 2 et 1.
(1) HULLIN, chev., Sgrs de L'Hommeau (Loumeau), la Maillardière, la Fresnaye, la Selle-Craonnaise, la Salle de Vihiers, Cossé, la Frapinière, à Cossé, Saint-Amadour, la Guilletière, à Ballots, la Poissonnière, à la Boissière, la Hulinière, à Niafles, la Suhardière, la Lande-Balisson, du Margat, à Contigné, etc., en Anjou.
Famille angevine qui s'est élevée dans les charges de magistrature, anciennement anoblie et qui s'établit surtout dans le Craonnais.
Jean Hullin, S. de la Fresnaye, demeurant paroisse de la Selle, élection de Château-Gontier, comparut en 1669, lors de la Recherche de noblesse et entendit maintenir la qualité d'écuyer que son fils Mathurin a justifiée par titres de noblesse. Ils déclaraient porter : de gueules à 2 bandes d'argent, accostées de 2 besans d'argent.
Ceux-ci et d'autres parents de leur nom, demeurant dans les élections de Château-Gontier et d'Angers, justifièrent la possession du titre de noblesse depuis l'an 1501, en la personne de leur trisayeul. Ils eurent représentation de leurs titres.
Pierre Hullin, sus-cité, sieur de l'Hommeau, épousa Madeleine Chenu.
En 1789, un Hullin de la Salle, Sgr de Cossé, la Frapinière et la Salle de Vihiers, fut convoqué à l'Assemblée de la noblesse d'Anjou, pour l'élection de députés aux Etats Généraux.
(2) LE VACHER, chev., Sgrs de Saint-Germain-d'Arcé, la Chaise, à Saint-Germain-d'Arcé, d'Alancé, à Daumeray, du Doussé, la Bruère et la Potardière, à Crosmières, la Giraudière, la Chatonnière, la Perrière, Varennes, des Lionières, du Sentier, à la Chapelle-d'Aligné, en Anjou et Touraine; - de Vaugeois, à Auvers-le-Hamon, au Maine.
La filiation de la famille Le Vacher remonte à Pierre Vachier, Sgr de Tilly et de la Tour-aux-Pommiers, en Limousin, qui vivait au XVe siècle, dont le fils Claude Vachier, écuyer, Sgr de Tilly, était seigneur de la Chaise, à Saint-Germain d'Arcé, en Anjou, en 1528, et fut la tige de cette famille devenue angevine.
Henri Le Vacher, Sr de la Chaise, demeurant à Saint-Germain d'Arcé, élection de Baugé, comparut en 1666, lors de la Recherche de noblesse, par Urbain Le Vacher, abbé de la Chaise, prêtre, conseiller et aumônier du Roi, son frère; il entendit maintenir la qualité d'écuyer, se disant l'aîné de sa maison, dont il ne connaissait de ses nom et armes que Charles et René Le Vacher, ses cousins germains. Il déclarait porter : d'or à 3 testes de vache de gueules, 2 en chef et 1 en pointe. Il justifia la possession du titre de noblesse depuis l'an 1507 commençant en la personne de son trisayeul.
Cette famille a été maintenue en 1507, 1587, 1665, 1666 et 1714.
Louis-Charles Le Vacher, éc., Sr d'Alancé, épousa Jacquine de La Chapelle-Rainsouin, dame de Vaugeois ; ils habitaient le château d'Âlancé, à Daumeray.
Louis-François Le Vacher, chevalier, fut convoqué à l'Assemblée de la noblesse de Touraine pour l'élection de députés aux Etats-Généraux de 1789.
Armes : d'or à trois rencontres de vache de gueules, posées 2 et 1.
43. Joseph-Jérôme LE ROYER, président, lieutenant-général en la sénéchaussée et siège présidial de la Flèche (1) :
D'azur à trois roues d'or, 2 et 1.
(1) Voir pour la famille Le Royer l'article 103 de l'élection du Mans.
(Joseph-) Jérôme Le Royer, lieutenant-général en la sénéchaussée et siège présidial de La Flèche, comparut le 26 novembre 1666, lors de la Recherche de noblesse, et déclara que si la qualité d'écuyer lui a été donnée parfois, par honneur pour sa charge, il n'entend pas se prévaloir de cette qualité.
Cette famille fut agrégée peu après dans le corps de la noblesse par la charge de secrétaire du Roi.
Joseph (-Jérôme) Le Royer de la Dauversière, conseiller du Roi, premier président et lieutenant-général en la sénéchaussée et siège présidial de La Flèche, fut seigneur de la Cour, à Evaillé. Il épousa N... Brochard.
En 1789, François-Sébastien-Marc-Antoine Le Royer de la Sauvagère, chevalier, ancien lieutenant-colonel d'infanterie, fut convoqué à l'Assemblée de la noblesse d'Anjou, pour l'élection de députés aux Etats-Généraux.
Armes : d'azur à 3 roues d'or, posées 2 et 1.
44. Henri de BIARS, éc., Sr de Lhommois (1)
D'argent fretté de sable de 6 pièces.
45. Le Comté de la Varenne (2)
D'azur à une flèche d'or, posée en pal, accostée de six lapins passant l'un sur l'autre, d'argent, 3 de chaque côté.
(1) BIARS, chev., Sgrs de l'Hommois, à Joué-en-Charnie, Saint-Georges-le-Gaultier, Saint-Jean-sur-Erve, de Launay et du Châtelet, à Saint-Jean-sur-Erve, Touchamps, la Danvellière, à Lévaré, la Louvellière, à Saint-Mars-du-Désert, Courteaudon, à Neau, la Cour, à Sainte-Gemme, la Robinière, à Saint-Cyr-en-Pail, Aubigné, Vaiges, etc., au Maine,
Famille d'origine normande depuis longtemps installée dans le Maine.
Jacques de Biars, chevalier, S. de Saint-Georges, et son frère Louis de Biars, S. de Touchamps, demeurant paroisse de Saint-Georges-le-Gaultier, élection de Mayenne, comparurent lors de la Recherche de noblesse et entendirent maintenir leur qualité de chevalier et d'écuyer, disant porter : d'argent fretté de sable. Ils justifièrent la possession du titre de noblesse depuis l'an 1558 en la personne de leur trisayeul.
Une branche de la famille de Biars, ou Biards, fut maintenue dans le même temps dans l'élection de Lisieux.
En 1675, furent convoqués à l'arrière-ban de la noblesse du Maine : Jean de Biars, éc., S. de l'Hommois, demeurant à Joué-en-Charnie, tant pour lui que pour Anne de Biars, âgée de 4 ans, fille de feu Jacques et d'Anne de Loré ; en 1689, Pierre de Biars, de Saint-Georges-le-Gaultier.
Henri de Biars, sus-cité, Sgr de l'Hommois, épousa Radegonde de Baglion de la Dufferie.
Armes : d'argent fretté de sable de six pièces.
(2) La terre de la Varenne fut acquise et fondée par Guillaume Fouquet, le favori de Henri IV. Son nom lui vient de la Garenne des Cerfs, petite forêt entre Bousse et Saint-Germain-du-Val. Le 7 juin 1616, Louis XIII unit les fiefs de la Garde-Chamaillard, du Bois des Vaux, des Pins, des Sars, Luché, Pouillers, Sarcené et Saint-Thomas de La Flèche, qui composaient cette terre, et l'érigea en marquisat, avec droit de basse, moyenne et haute justice, le tout relevant de la baronnie de La Flèche et du duché de Beaumont. Cette érection fut faite en faveur de Guillaume Fouquet, sieur de la Varenne, baron de Sainte-Suzanne, qui construisit le château de la Varenne, à La Flèche.
En 1696 ce marquisat appartenait à Claude Il. Fouquet, décédé en 1699, époux de Françoise de Froullay de Tessé.
46. Gabriel de BONNETAT, écuyer, Sr de la Hachonnière (1) :
D'or à trois bandes de gueules.
De même,
48. Raoul de SOUSSON DHULLY [d'Hully], écuyer,
Sr de la Braudière (3) :
De sable à un lis au naturel, posé en pal, surmonté d'un soleil d'or, accompagné en pointe de trois étoiles d'argent rangées.
(1) BONNETAT, éc., Sgrs de la Hachonnière, à Avoise, au Maine, - des Gringuenières, à La Chapelle-d'Aligné, d'Etival, à Saint-Germain-d'Arcé, des Roches, etc., en Anjou.
Jacques de Bonnetat, écuyer, Sgr de la Hachonnière, obtint en 1662 du seigneur de Pescheseul l'autorisation de mettre un banc dans la chapelle Saint-Michel, à Avoise.
Gabriel de Bonnetat, sus-cité, Sgr de la Hachonnière et des Gringuenières, épousa : 1° Suzanne de Thory, et 2° Marie Jousse; il décéda en 1714 et fut inhumé dans l'église de la Chapelle-d'Aligné.
Cette famille s'est alliée en outre aux familles des Mazis, de Grimaudet et de Girois.
Madame de Bonnetat, de La Chapelle-d'Aligné est citée à l'article 304.
Armes : d'or à 3 bandes de gueules.
(2) Pierre de Bonnetat, écuyer, Sgr de la Hachonnière, demeurant à Nogent en 1689, était veuf de Marie de Vauguyon.
(3) SOUSSON, éc., Sgrs de la Braudière, Vernelle, d'Hully, du Lys, etc., en Anjou.
Raoul de Sousson, Sr de la Braudière, demeurant paroisse de Louailles, élection de La Flèche, comparut en 1667, tant pour lui que pour Louis de Sousson, Sr de Vernelle ; ils entendirent maintenir la qualité d'écuyer, se disant seuls de leur maison, mais que néanmoins ils savaient qu'il en existe de leur nom dans les provinces éloignées. Ils déclaraient porter : d'azur au soleil d'or en chef, un lis d'argent posé en fasce et trois étoiles aussi d'argent rangées.
Ce même Raoul est parrain en 1700 à Louailles avec Catherine Cordier, femme d'Urbain-Charles de Sousson, sieur du Lys.
Armes : de sable au lis au naturel posé en pal, surmonté d'un soleil d'or et accompagné en pointe de trois étoiles d'argent rangées. (Denais).
49. Charles de ROUGÉ,, écuyer, Sr de Courtimont (t) :
De gueules à une croix pattée d'argent.
50. Jean-Guillaume de SAVONNIÈRES, Sr d'Entre-Deux-Bois (2) :
De gueules à une croix pattée et alésée d'or,
(1) ROUGÉ, chev., Sgrs des Rues et de Cholet, à Chenillé-Changé, avant 1375, de la Bellière, à Saint-Pierre-Maulimant, Laurière, la Fribaudière, Longeron, des Roches, etc., en Anjou; - de Rouesson, en Touraine; - de Courtimont, à Saint-Georges-le-Gaultier, des Touches, à Nogent-sur-Loir, au Maine ; - marquis du Fay, du Plessis-Bellière, 1650, des Rues, de Cholet, 1763, comtes de Chenillé, marquis-pairs héréditaires, 1817, grands d'Espagne de 1re classe 1893.
Famille de chevalerie, originaire de Bretagne, de la terre de Rougé dans l'évèché de Nantes, qui prit part aux Croisades. Une branche se fixa au XIVe siècle en Anjou aux Rues, et des rameaux s'établirent au XVIIe siècle et postérieurement dans le Maine.
Charles de Rougé, chevalier, Sgr de Courtimont et des Touches, demeurant paroisse de Nogent-sur-Loir, au Maine, comparut le 30 mai 1667, lors de la Recherche de noblesse; il se disait cadet de sa maison dont l'aîné était Pierre de Rougé, Sgr des Rues, son cousin. Il entendit maintenir la qualité d'écuyer, et déclarait porter : de gueules à la croix pattée d'argent. Il justifia la possession du titre de noblesse depuis l'an 1530 en la personne de son bisayeul. Le même, âgé de 64 ans, fut convoqué à l'arrière-ban de la noblesse du Maine en 1689 ; il avait trois enfants au service.
Charles de Rougé, cité à l'article ci-dessus, épousa en 1649 à Tours Anne de Vaurimare.
La famille de Rougé possède depuis le XIXe siècle le château de Boisdauphin, à Précigné.
Le règlement d'armoiries du marquis-pair héréditaire en 1825 porte : de gueules à la croix pattée et alaisée d'argent.
(2) Voir pour la famille de Savonnières l'article 4 de l'Election de Château-du-Loir.
Jean-Guillaume de Savonnières, chevalier, Sgr d'Entre-Deux-Bois, demeurait à la Courdenet, à Vaas ; il épousa Marie de la Haye, qui est citée plus loin à l'article 230.
D'argent à cinq têtes de dauphin d'azur, 2, 1 et 2.
Famille peut-être d'origine angevine, anciennement établie au Mans et dans le Maine.
Guillaume de la Rivière était trésorier de France à Tours en 1609. Son fils fut trésorier-général de l'extraordinaire des guerres et de la cavalerie légère. Leurs descendants ont occupé au Mans et dans la province un rang considérable par leurs hautes fonctions judiciaires, leur fortune et leurs alliances.
Jean de la Rivière, conseiller du Roi, juge-prévôt de la ville du Mans, comparut en 1666, lors de la Recherche de noblesse, par procureur, qui a dit ledit de la Rivière être gentilhomme et issu de noble race, dont il a produit les titres. Antoine de la Rivière, sieur des Roches, lieutenant-particulier en l'Election du Mans, son oncle, demeurant paroisse de Saint-Rémy de Sillé, comparut en 1667 et fut maintenu.
Cette famille a eu la prétention non justifiée de descendre de Jean de la Rivière, chancelier de Bretagne.
Jean-François de la Rivière, écuyer, juge-prévôt de la ville du Mans, fut convoqué en 1675 à l'arrière-ban de la noblesse du Maine; il fut échevin du Mans en 1699.
Michel-Léonor de la Rivière, chevalier, sus-cité, Sgr de la Roche-de-Vaux, fut convoqué en 1689 à l'arrière-ban du Maine; il était capitaine d'une compagnie d'infanterie au service du Roi quand il décéda en 1715 des suites d'une blessure reçue à la bataille de Malplaquet.
Armes : d'argent à cinq têtes de dauphin d'azur mises en sau-
loir 2, 1, 2.
D'argent à une fasce de gueules, accompagnée en chef d'un lion passant de sable, armé, lampassé de gueules, et en pointe de deux roses de sable, 2 et 1.
D'argent à trois molettes de sable, 2 et 1.
(1) HARDOUIN, chev., Sgrs de la Girouardière, à Peuton, de la Roussière et la Ferraguère, à Livré-en-Craonnais, Chérancé, Feschal, à Chérancé, Sermaise, Moulines, à Cheviré-le-Rouge, Beauvais, à la Rouaudière, du Grip, à Durtal, etc., en Anjou; - des Hardonnières, à Longuefuye, du Pin des Préaux, à Préaux, la Roche-Saint-Bault, à Poillé, Tassé, de Hierray, la Planche, Beauchesne et Moiré, à Tassé, Chantenay, Coudreuse, à Chantenay, Souligné-sous-Ballon, la Freslonnière, à Souligné-sous-Ballon, etc., au Maine; qualifiés comtes et marquis de la Girouardière, au XVIIIe siècle.
La famille de Hardouin de la Girouardière, de très ancienne noblesse angevine, entra en possession en 1289 de la terre seigneuriale de la Girouardière, paroisse de Peuton, en Anjou. La généalogie de cette importante famille est établie depuis Geoffroy Hardouin, en 1369. Les de Hardouin se sont distingués dans les armées.
Ils ont fait leurs preuves de noblesse en 1580.
Philippe-Emmanuel de Hardouin, Sgr de la Girouardière, demeurant paroisse de Peuton, comparut en 1668 lors de la Recherche de noblesse, il se disait seul de ses nom et armes, et déclarait porter : d'argent, à la fasce de gueules, en chef un lion passant de sable, armé, lampassé et couronné de gueules et en pointe deux roses aussi de sable. Il justifia la possession du titre de noblesse depuis l'an 1525 en la personne de son trisayeul.
René de Hardouin, chevalier, Sgr de la Girouardière, sus-cité, fils du précédent, fut convoqué en 1689 à l'arrière ban de la noblesse du Maine; il demeurait à Chantenay et avait épousé en 1689 Renée-Anselme de Saint-Rémy, qui figurera plus loin à l'article 266.
En 1789, Marie-Françoise-Philibert-Alexandrine de Bricqueville de la Luzerne, veuve d'Armand-François- René de Hardouin, chevalier, comte de la Girouardière, comparut par représentation à l'assemblée de la Noblesse du Maine pour l'élection de députés aux Etats-Généraux.
Cette famille s'est éteinte au Mans en 1852.
Armes : d'argent à la fasce de gueules, accompagnée en chef d'un lion passant de sable, armé et lampassé de gueules, et en pointe de 2 quintefeuilles aussi de sable.
(2) CANTINEAU, éc., Sgrs de la Cantinière, à Saint-Aubin-de-Baubigné, Dangé, Sainte-Catherine-de-Fierbois, la Châteigneraye, à Courléon, la Valinière, etc., en Anjou, comtes de Cornacre.
Famille originaire des environs de Bressuire et qui s'est répandue en Touraine et en Anjou. François Cantineau, écuyer, Sgr de la Châteigneraye, demeurant à Verneuil-le-Fourrier, comparut en 1668 lors de la Recherche de noblesse et entendit maintenir la qualité d'écuyer, se disant aîné de sa maison. Il justifia la possession du titre de noblesse depuis l'an 1518 en la personne de son bisayeul. Il fut maintenu ainsi que son fils.
Gabriel-Michel de Cantineau, sus-cité, son petit-fils, avait épousé en 1690 Madeleine Le Bigot.
Armes . d'argent à 3 molettes d'éperon de sable, posées 2 et 1.
54. Catherine LE VACHER, veuve de René de MONTPLACE, écuyer, Sr de Montplacé (1) :
D'or à trois rencontres de vache de gueules, 2 et 1 [Le Vacher].
De sinople à une levrette courante d'or accompagnée de trois besants d'or, chargés chacun d'une molette de gueules, et posés 2 et 1.
(2) THIERRY, éc., Sgrs de la Vieillère, à Durtal, Launay, Beaulieu, etc., en Anjou.
Famille angevine qui descend de Perrinet Thierry, sieur de la Vieillère, archer de la garde française du Roi, nommé par Louis XI en 1480 sergent et voyer des eaux et forêts d'Anjou.
Charles Thierry, S. de Launay, demeurant paroisse de Fontaines, comparut en 1667 lors de la Recherche de noblesse, ainsi que ses frères et soeurs et la veuve d'Urban Thierry, S. de la Vieillère, son frère aîné. Ils entendirent maintenir la qualité d'écuyer et porter : de sinople au limier d'or,, accompagné de 3 mollettes d'espron d'or. Ils justifièrent la possession du titre de noblesse depuis l'an 1482, commençant en la personne de Pierre Thierry, leur quintayeul, anobli par le Roi Louis XI en conséquence de services qu'il lui a rendus en plusieurs circonstances.
Armes : de sinople au limier courant d'or, accompagné de 3 mollettes de même.
D'azur à un lion d'or.
57. Claude BASTARD la Paragère, éc., Sr de Fontenay (3) :
D'or à une demi-aigle de gueules, mi-parti d'azur à une demi-fleur de lys d'or.
(1) LA BARBERIE, éc., Sgrs de la Barberie, à Cigné, au Maine ; - de la Pommeraye, Malleville, au Bailleul, de la Philippière et Choisé, à Saint-Germain-du-Val, etc., en Anjou.
Famille noble angevine qui tire son nom de la terre seigneuriale de la Barberie, à Cigné au Maine.
Henri de la Barberie demeurant à La Flèche comparut en 1666 lors de la Recherche de noblesse et entendit maintenir sa qualité d'écuyer, il déclara qu'il ne connaissait personne de ses nom et armes que son frère René de la Barberie, S. de la Pommeraye, et qu'il porte : d'azur au lion d'or. Son frère, qui demeurait aussi à La Flèche comparut aussi la même année. Ils produisirent comme titres justificatifs de leur noblesse un contrat de mariage de 1548 de Jacques de la Barberie, leur ayeul, qui avait été déclaré faux. Les autres actes de production de noblesse commençaient en 1566. Ils auraient été condamnés comme usurpateurs à 1000 l. d'amende chacun, si le Roi n'avait rendu en leur faveur l'arrêt du 31 janvier 1639, qui leur reconnaissait l'état de noble, encore qu'ils n'en rapportent pas les pièces avant l'année 1566, dont S.M. les a dispensés en considération de leurs services.
En 1789, René-Charles-Louis de la Barberie, S. de la Phippière et de Choisé, de Saint-Germain-du-Val, fut convoqué à l'Assemblée de la noblesse d'Anjou, pour l'élection de députés aux Etats Généraux.
Armes : d'azur au lion d'or rampant.
Cette famille est différente d'une autre famille du même nom, qui a possédé au XVIIIe siècle les seigneuries de Dompierre, Chamsegré, et Avrillé, au Passais normand, diocèse du Mans, dont le possesseur résidait à Falaise.
(1) DESBOIS, S. des Châtelets, des Soullais. Famille qualifiée noble que l'on rencontre au XVIe siècle au Lude, à La Flèche et à Baugé., où ils remplissent des offices de judicature.
En 1666, René Desbois, S. du Châtelet, conseiller au Présidial de La Flèche, comparut lors de la Recherche de noblesse, tant pour lui que pour son père, Charles Desbois, ci-devant lieutenant-général de La Flèche. Ils déclarèrent ne pas maintenir quant à présent la qualité d'écuyer qui leur avait été souvent donnée, en considération des titres de relief de noblesse obtenues par Charles Desbois de S. M., en avril 1655, parce que Michel Desbois, son ayeul avait dérogé à la noblesse.
Armes : d'azur à 3 annelets d'or, 2 et 1. (Denais, Armorial de l'Anjou).
(2) Voir pour la famille de Bastard l'article 46 de l'Election de Château-du-Loir.
Claude de Bastard de la Paragère, sus-inscrit, chevalier, Sgr de Fontenay, Dobert, etc., épousa en 1662 à Ruillé en-Champagne Renée de la Roche-Couasnon et décéda en 1709 à La Roche-Couasnon.
59. Ambroise de la BARBERYE, éc., Sr de Malville (1) :
Voir No 56.
60. Adrien JACQUELOT, écuyer (2) :
D'azur à un chevron d'or, accompagné en chef de deux mains ou gantelets d'argent, et en pointe d'un chien lévrier assis de même, accolé de gueules et bouclé d'or.
(1) Ambroise de la Barberie, écuyer, Sgr de Malleville, à Bousse, était fils de René de la Barberie, Sgr de Malleville, et de Marie Cornu.
(2) JACQUELOT, chev., Sgrs des Grignons et des Besnardières, à Souvigné-sur-Sarthe, de la Rouaudière,de la Huberdière, à la Rouaudière, de Villedé, à Congrier, de la Motte et de la Piqueraye, à Saint-Denis d'Anjou, du Genetay, à Morannes, d'Iré, à Tiercé, etc., en Anjou ; - du Boisrouvray, à Marcillé-Robert, pays de Vitré, en Bretagne ; - qualifiés vicomtes de la Motte (1634), comtes de Jacquelot du Boisrouvray.
Ancienne famille originaire d'Anjou, dont la branche principale s'est établie en Bretagne, où elle a formé la branche du Boisrouvray, encore subsistante.
Julien Jacquelot rend aveu en 1504 au chapitre d'Angers, par la châtellenie de Saint-Denis d'Anjou, pour sa terre des Besnardières, à Souvigné. Plusieurs de ses descendants sont conseillers au Présidial d'Angers ; l'un de ceux-ci, Adrien Jacquelot, écuyer, Sgr de la Motte, fut en 1576 conseiller au Parlement de Bretagne, en devint doyen et, ligueur célèbre, eut en 1592 des lettres de provision de l'office de lieutenant-général du Présidial d'Angers; il fut inhumé en 1634 en l'église de Saint-Denis d'Anjou. Sa descendance puînée fournit une suite de conseillers au Parlement de Bretagne.
De son fils aîné Louis, S. des Grignons et des Rochers, gentilhomme de la Reine Marie de Médicis, descent Adrien Jacquelot, sus-inscrit, qui embrassa l'état ecclésiastique, et décéda à sa terre des Grignons en 1707.
Jeanne et Angélique de Jacquelot présentèrent leurs titres de noblesse en 1730 au Présidial de Château-Gontier.
Armes : d'azur au chevron d'argent accompagné en chef de deux mains ou gantelets de même, et en pointe d'un chien lévrier assis de même, accolé de gueules et bouclé d'or.
Les Jacquelot de Chantemerle de Villette, en Bourbonnais, et les Jacquelot de Montcets, en Champagne, sont des rameaux anciennement sortis du même tronc que les Jacquelot du Boisrouvray.
62. Françoise de HARDOUIN, veuve de François Hercule du BOISJOURDAN (1), a présenté :
D'or semé de fleurs de lys d'azur, à trois losanges de gueules brochant sur le tout, 2 et 1. [Boisjourdan].
63. Francois de GOULET, écuyer (2) :
D'argent à trois fasces d'azur.
(1) BOISJOURDAN, chev., Sgrs du Bois-Jourdan, à Bouère, Longuefuye, des Courans, à Longuefuye, de Meignanne, Malabry etla Jeune-Sévaudière, à Bouère, de Chanay, l'Aulnay et la Prioulière, à Grez-en-Bouère, Montavalon, à Arquenay, Joubert, à Saint-Brice, de l'Erable et des Jumelaies, à Gennes, la Forêt d'Aubert, à Fromentières, etc., comtes de Boisjourdan, au Maine.
Famille de la plus ancienne noblesse du Maine, remontant à Hugues de Boisjourdan, qui vivait en 1080, et dont la généalogie par titres commence à Foulques de Boisjourdan, époux de Marguerite de Thévalle, décédé avant 1369. Famille de soldats à toutes les époques de l'histoire de France depuis les Croisades où plusieurs allèrent. Ils comptent des chevaliers de Saint-Michel et de Malte.
On les voit à l'arrière-ban de la noblesse du Maine en 1490. Le capitaine Boisjourdan, d'abord huguenot, s'empare du Mans en 1562 et devenu catholique fut gouverneur de Sablé en 1570.
Françoise de Hardouin, sus-citée,' mariée en 1648, veuve en 1661, décéda en 1708. Comme garde-noble de ses deux fils elle comparut lors de la Recherche de noblesse en 1667, ainsi que Anselme de Boisjourdan, chevalier, Sgr de Courans ; ils justifièrent la possession du titre de noblesse depuis l'an 1539 en la personne de leur bisayeul et déclarèrent porter : d'or à 3 losanges de gueules semé de fleurs de lis d'azur.
En 1789, Louis-Marie-François de Boisjourdan, Sgr de Chanay et de l'Aunay-Gautier, demeurant à Grez-en-Bouère fut convoqué aux Assemblées de la noblesse du Maine et d'Anjou, et LouisFrançois-Séraphin de Boisjourdan, Sgr de Longuefuye et des
Courants, à cette dernière.
Cette famille s'est éteinte à la fin du XIXe siècle.
Armes : d'or à 3 losanges de gueules, posés 2 et 1, l'écu semé de fleurs de lis d'azur.
(2) GOULET, éc., Sgrs des Pastis et de la Bellehoirie, à Précigné, des Brosses, à Pincé, de Monplan et de la Chevrière, à Morannes, de Bossé, à Précigné, etc., en Anjou.
Famille angevine. René du Goullet, S. des Pastis, demeurant à Morannes, comparut en 1667 lors de la Recherche de noblesse et entendit maintenir la qualité d'écuyer, disant qu'il était seul de sa maison et porter : d'argent à 3 bandes d'azur. Il justifia la possession du titre de noblesse depuis l'an 1487 en la personne de son trisayeul. Il fut maintenu.
François de Goulet écuyer, sus-cité, doit être son fils.
En 1789, Jean-Baptiste du Goulet des Patis, Sgr des Brosses, de Précigné, fut convoqué à l'Assemblée de la noblesse d'Anjou pour l'élection de députés aux Etats-généraux.
Armes: d'argent à 3 fasces d'azur.
64. N... [Gabrielle Belot], veuve de N... [Jean-Baptiste] BARATON de la FRELONNIÈRE (1), a présenté :
D'argent à une fasce fuselée de gueules, accompagnée de sept croix pattées d'azur, quatre en chef et trois en pointe [Baraton].
65. N... [Antoinette de Rabodanges] (2), veuve de N... [Jean-Baptiste-Théodore] LECLERC de COULAINES (3), a présenté :
D'argent à une croix de gueules, dentelée de sable, cantonnée de quatre aigles de sable, becquées et onglées de gueules [Le Clerc].
(1) BARATON, chev., Sgrs de Montgaugier, Champiré, Achières, Dyenville, la Roche-Baraton, etc., en Touraine ; - de la Brosse-Baraton, à Livré, Varennes-Bourreau, Chalonges,, la Freslonnière, à la Chapelle-Craonnaise, etc., en Anjou ; - de la Touche-Harembois, à Auvers-le-Hamon, barons d'Ambrières, au Maine.
Famille originaire de Touraine, passée en Anjou au XIVe siècle, puis au Maine au XVe siècle. François de Baraton fut grand échansonnier de France de 1516 à 1519. Olivier Baraton, Sgr de la Roche-Baraton, assista à l'Assemblée de la noblesse du Maine en 1508, comme seigneur d'Ambrières.
Jean Baraton, S. de la Freslonnière, demeurant à la Tousche, paroisse d'Auvers-le-Hamon, comparut en 1666 lors de la Recherche de noblesse et entendit maintenir la qualité d'écuyer, comme descendant de parents nobles et écuyers. Il se disait seul de sa maison et porter : d'argent à 7 croix pattées de sable, 4 en chef et 3 en pointe, 2 et 1, à la fasce de 5 fusées de gueules. Il justifia la possession du titre de noblesse depuis l'an 1430 en la personne de son quintayeul.
Jean-Baptiste Baraton, Sgr de la Freslonnière, épousa en 1638 Gabrielle Belot.
Armes : D'argent à 5 fusées de gueules rangées en fasce, accompagnées de 7 croisettes pattées de sable, 4 en chef, 3 en pointe.
(2) RABODANGES, chev., Sgrs de Rabodinghes, Bilques, Moulles, etc., en Artois ; - de la Fontaine, Bourey, Fermenare, Gasprei, la Bellière, la Coeurie, des Rouges-Terres, Longchamp, du Mesnil Hermey, du Mesnil-Vingt, etc., marquis de Rabodanges, de Crèvecoeur, comtes de Cherville, barons de Culey-sur-Orne, depuis Rabodanges, de Fumechon, en Normandie.
Très ancienne et importante famille originaire d'Artois, de la terre de Rabodinghes près Saint-Omer, venue en Normandie au XVIe siècle, où elle s'est fixée dans l'élection de Falaise.
La baronnie de Culey fut érigée en marquisat par lettres royales de juillet 1649, enregistrées au Parlement en 1650, en faveur de Louis Ill. de Rabodanges, chevalier, Sgr de Cherville, Crèvecoeur, Culey, chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme de sa chambre, commandant de noblesse volontaire dans l'armée du Comte d'Harcourt, époux de Marie de Longchamp. L'érection de la terre de Culey fut faite sous le nom de Rabodanges, en considération des services rendus au Roi depuis 20 ans par Louis de Rabondanges.
C'est de ces derniers que naquit Antoinette de Rabodanges sus-citée, mariée en 1680 à Jean-Baptiste Le Clerc.
Les Rabodanges ont fait leurs preuves de noblesse en 1650 dans l'élection de Falaise, et en 1667. Ils ont donné des chevaliers de l'ordre du Roi et de Malte.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles cette famille a donné une abbesse d'Etival, deux prieures et plusieurs religieuses au monastère bénédictin de la Fontaine Saint-Martin, au Maine.
Le dernier descendant mâle de cette famille, le comte Jean-Henri de Rabodanges, chev., Sgr de Rabodanges, colonel du Régiment de Bourbon-infanterie, comparut à l'Assemblée de la noblesse du baillage de Caen de 1789, où il représenta aussi Monsieur, frère du Roi. Il mourut en 1792 sans enfant.
Armes : écartelé au ler et 4 d'or à la croix ancrée de gueules (Bernieulles), aux 2 et 3 de gueules à 3 coquilles d'or (Rabodanges).
(3) LE CLERC, chev., Sgrs de Juigné, à Juigné-sur-Sarthe, Coulaines, à Loué, Poillé, Verdelles, à Poillé, la Crespinière, Loué, du Plessis-Roland, Tennie, la Daumière, à Amné-en-Champagne, Hierré, à Tassé, Villiers, Souligné-en-Champagne, à Poillé, Moiré, Gué-de-Mézières, à Nogent-sur-Loir, Montoron, à Saint-Jean-sur-Erve, etc., au Maine ; - de Saultré et la Roche-Joulain, à Feneu, Noyant, à Soulaire, Feneu, Sceaux, Grez-Neuville, Lasse, des Roches et de Genetay, à Morannes, Saint-Martin de Cande, La Mothe d'Arthezé. à Arthezé, Champagné, à Saint-Loup, etc., en Anjou; - barons de Champagne-Hommet, à Avoise, en 1615, de Saultré, en 1617, de Juigné, par lettres-patentes de 1647, marquis de Juigné, XIIIe siècle, comtes de l'Empire, 1808, marquis-pairs héréditaires en 1817, barons-pairs héréditaires en 1824.
Famille de chevalerie originaire d'Anjou, dont la généalogie commence à Rolland le Clerc, Sgr des Roches, près Vihiers, marié vers 1310 à Isabeau Turpin.
Cette famille hérita au XIVe siècle de la terre de Juigné, au Maine, de la famille de Lessillé et y est encore fixée. Elle a occupé les plus hauts postes aux armées, dans le clergé et la diplomatie, et a donné des chevaliers des Ordres du Roi.
René le Clerc, baron de Saultré, demeurant paroisse de Feneu, élection d'Angers, comparut en 1666, tant pour lui que pour son frère, Louis Le Clerc, S. des Aulnais et pour son cousin germain, Urbain le Clerc, S. du Genetay, Il entendit maintenir sa qualité d'écuyer, disant qu'il était l'aîné d'une branche cadette, dont Jacques le Clerc, Sgr de Juigné, était l'aîné, et qu'aussi Louis le Clerc, S. de Coulaines, demeurant paroisse de Loué, pays du Maine, est issu d'une branche de cadets, et qu'il n'en connaît pas d'autres. Il déclarait porter : d'argent à une croix dentée de gueules, cantonnée de 4 aigles de sable, bectées et armées de gueules. Ils justifièrent la possession du titre de noblesse depuis l'an 1471, en la personne de leur trisayeul.
La branche cadette de Coulaines à laquelle appartenait Jean-Baptiste-Théodore le Clerc, ci-dessus nommé, s'est éteinte au XVIIIe siècle. Louis le Clerc, Sgr de Coulaines, figure dans l'ordre de la noblesse à l'assemblée des trois ordres de la province du Maine pour l'adoption et la publication de la Coutume du Maine. Joseph-lgnace le Clerc de Coulaines, chanoine de StPierre-la-Cour, du-Mans, frère du sus-nommé, a reçu le titre de vénérable.
Les le Clerc sont convoqués à l'arrière-ban du Maine en 1674, 1675 et 1689 comme seigneurs de Souligné, à Poillé, de Villiers et de Montoron, à Saint-Jean-sur-Erve. La dame veuve de Coulaines, sus-inscrite, y fut aussi convoquée en 1689 et offrit de coutribuer.
Les le Clerc de Juigné furent admis aux honneurs de la Cour en 1758.
En 1789, Jacques-Gabriel-Louis le Clerc, marquis de Juigné lieutenant-général, fut convoqué à l'Assemblée de la noblesse du Maine, pour l'élection de députés aux Etats-généraux, et fut député de la noblesse du Poitou. Son fils, Charles-Philibert-Gabriel le Clerc, comte de Juigné, major au régiment de cuirassiers du roi, fut également convoqué à l'Assemblée de la noblesse du Maine.,
Armes : d'argent à la croix de gueules, bordée et engrelée de sable, cantonnée de 4 aigles éployées de sable, armées et becquées de gueules.